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Message  Eyael Mer 2 Nov - 21:40

Voilà, c'est ici que je posterais mes fanfictions sur Saiyuki.
Il y en a deux en cours "For Another Future" avec de nouveaux personnages que j'ai crées et une autre axée sur mon chouchou, Homura. Voici le premier One shot!

特別な誕生 / Une naissance particulière


Akimitsu Hime se sentait enfin heureuse pour la seconde fois de son interminable existence.
Oui, heureuse et vivante avec vraiment quelqu'un sur qui veiller. L'une des déesses du monde céleste était malgré tout partagée entre joie et crainte.
Après tous ces jours, ces mois, années, siècles passés, figée dans la même rengaine, son quotidien changeait enfin.
Cette nouvelle existence proche d'elle, si faible et vulnérable lui donnait enfin l'envie de veiller et de protéger quelqu'un .

Oui...
Depuis ce fameux jour où exaspérée par ce morne train train, Akimitsu déesse, avait osé transgresser un premier interdit en descendant sur terre.
En quittant le royaume céleste se moquant complétement des conséquences de toutes façons malgré son statut de femme, elle appartenait à la famille royale. Elle s'en tirerait donc à bon compte, quoi qu'il arrive.
Le Togenkyô était un monde si intéressant et si différent, si vivant ! Guerres, conflits, humains animaux, végétaux et monstres dans ce même monde.
Des créatures qui lui ressemblaient, normal puisqu'elles avaient été crées à l'image des dieux pour les divertir.
Mais tellement plus étranges, tellement plus amusants à observer et manifestement naifs mais pourtant... Attachants.

Comme ces enfants qui s'amusaient, ou ces hommes se démenant aux champs pour nourrir leur famille...
La déesse n'avait pas vraiment envie de revenir, mais elle n'était pas sotte. Elle savait que son escapade ne passerait pas inaperçue très longtemps.
Qu'importe de rentrer ! Elle pourrait revenir quand bon lui semblerait dans ce monde.

De retour dans ses appartements, Akimitsu Hime s'enferma, se saisit d'une serviette humidifiée et d'une fiole de parfum.
Elle retira aussi ses vêtements, enfila un peignoir puis déposa du parfum sur ses vêtements et son corps. Personne ne pourrait sentir l'odeur des humains et douter de sa fugue.
Avec un sourire, elle chercha son maquillage, se préparant pour une einième fête au palais.

Il y avait décidément bien plus de changements au Togenkyo qu'au Royaume Céleste ! Pour commencer, il y avait ce que les humains appelaient les saisons : le paysage changeait, comme le temps. Ensuite il y avait des morts et donc des endroits où reposaient les défunts qu'on appelait cimetière. Sans parler des forces déchaînées de la nature : ouragans, raz de marée, séismes...
Cette fois, hors de question de repartir sans s'être gorgée de bons souvenirs !
Akimitsu Hime avait pu à plusieurs reprises revenir sur ce monde mais pour très peu de temps à chaque fois.
Même si elle aimait jouer avec le feu, elle savait qu'elle finirait par être découverte, avant de le payer trop cher, il fallait rapidement mettre un terme à ce jeu.
Elle était donc revenue une ultime fois alors que les arbres perdaient leurs feuilles, qu'il y avait des averses, comment les humains appelaient donc cette époque déjà ? Ah oui, l'automne ! C'était plutôt beau ces feuilles d'un rouge écarlate, ces champignons multicolores ou ces fruits aux branches des arbres.
C'était décidé : elle resterait ici, jusqu'au prochain automne.
De toutes façons, une année terrestre équivalait un jour et une nuit céleste peu de chances de découvrir son absence.
L'année qu'elle passa dans ce « bas royaume »dépassa toutes ses espérances : non seulement elle découvrait de nouvelles choses, mais aussi quelqu'un à aimer.
Un simple mortel sans réel prestige, juste un tisserand on ne peut plus quelconque qui pourtant s'était épris d'elle, lui avait offert gîte et couvert sans exiger quelque chose en retour.
Touchée par cette gentillesse, Akimitsu s'était elle aussi éprise de cet homme, s'arrangeant discrétement pour que son existence soit prosprère, embellissant magiquement ses étoffes, l'aidant chaque jour.
Même si ça ressemblait à son quotidien divin, tout ceci était tellement plus agréable, chaque événement avait une douce saveur, comme les kakis qu'elle aimait manger.
Pourtant, les humains sont faibles. Peu avant le retour de l'automne, son bien aimé commença à dépérir rongé par la maladie.
Si ils devaient vraiment cesser de se voir, alors qu'ils gardent une trace de leur amour ! C'est ce qu'ils avaient tous deux dû penser. Et la mort ne tarda pas à frapper, le temps imparti s'acheva.
Plus jamais elle ne pourrait revenir dans ce royaume qu'elle avait tant aimé.

Le regard d'Akimitsu se posa sur le petit paquet posé sur son lit.
C'était la première fois qu'elle éprouvait autant d'amour pour quelqu'un, qu'elle était heureuse de cette présence.
Le nouveau né jusqu'ici paisiblement endormi ouvrit difficilement ses yeux, cet endroit l'inquiétait un peu, mais il était dans les bras de sa maman, donc tout se passerait bien.
Réussissant à voir distinctement un doigt, le bébé s'en saisit avec un gazouillement de triomphe.

« Homura chan... » Murmura Akimitsu attendrie devant son fils tout en se demandant si elle devrait jouer la carte de la prudence ou annoncer aux membres de sa famille cette naissance particulière.
Elle l'avait tout de suite su que son fils serait particulier. Le jour où il était né elle s'était aperçu que ses yeux étaient vairons au lieu d'être du bleu foncé caractéristique.
Un œil droit doré, un œil gauche bleu comme les siens.
Etait ce la marque du tabou qu'elle avait osé transgresser ? Et puis quoi encore ? Il n' y avait rien de tabou à vouloir un enfant de celui qu'on aimait peu importe sa race !

Depuis bien longtemps, il y avait enfin ce qu'on pouvait qualifier de « Belle journée »

la jeune déesse avait demandé à son père la permission de sortir admirer les fleurs.

Finalement, elle avait préféré garder le secret. C'était mieux ainsi seule sa jeune sœur connaissait l'existence de l'enfant.
Même si elle le trouvait mignon, elle ne pouvait s'empêcher de croire qu'il apporterait des calamités à cause de son œil !
Maudites superstitions ! Pauvres idiots intolérants , songeait elle furieuse devant les propos que tenaient les dieux et même sa propre sœur.
Et comme toujours, Homura lui faisait oublier sa rancoeur. Le bébé d'à présent neuf mois était fasciné par les fleurs multicolores, rampant d'une fleur à l'autre, les touchant, portant à la bouche enchanté par ce qu'il découvrait.
Ce qui était encore plus étrange, c'est ces droles de taches qui bougeaient dans le ciel, elles ne restaient pas en place ! C'était peut être des fleurs, comme avait dit sa maman.
Alors, il y en avait qui bougeaient et d'autres pas... Content de cette dévouverte et fatigué, Homura revînt à quatre pattes vers sa mère.
Ils réussiraient peut être à être heureux, à mener une vie sereine finalement...

Mais ce qui devait arriver arriva : Le secret fût divulgué.
Pas besoin de savoir qui avait parlé. Akimitsu ne pouvait pas le croire : même sa propre sœur la méprisait à ce point elle et son fils ?
Le sourire triomphant de cette garce, ce n'était plus sa sœur, parlait clairement pour elle.
Enchaînée face à sa famille, toute une foule de curieux l'observait avec dégoût, mépris pas la moindre trace de pitié.
La sentence ne se fit pas attendre : Akimitsu Hime fût déchue de son titre de princesse, de son appartenance à la famille royale. Quant au reste de son existence, comme ce vulgaire Togenkyô lui avait plu, elle ne pourrait pas y retourner et se réincarner. Non elle serait offerte aux tourments éternels du Jigoku, l'Enfer redouté des damnés aux milles et une cruelles tortures.
Plus question non plus de compter encore à la compagnie de ce batard ! De cette abomination qui osait dormir sans se soucier de ses méfaits...

Il était une aberration, une horreur même si il était à demi céleste. Qu'importe, ils trouveraient une solution pour que les dieux ne subissent pas sa présence.
Tout ceci, Homura simple enfant, ne le savait pas encore...
Tout comme il ne savait pas non plus que ce n'était que le commencement...

Alooooors? Un avis?
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Message  Daruko-san Jeu 3 Nov - 20:21

Vraiment pas mal. J'ai bien aimé ta narration. Ce qui m'a surpris c'est qu'il n'y avait pas de dialogue mais il n'y en avait pas vraiment besoin.

N'hésitez pas à en poster d'autres !
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Message  Eyael Sam 12 Nov - 12:31

Merci beaucoup Daruko San! Je posterais lundi le second one shot.
Pour le moment, je vous fais découvrir le prologue de ma fic "For Another Future"
Dans celle ci il y aura de l'action de l'aventure ainsi que des Original Characters.
On y trouvera aussi des "vrais yôkais" tels que Betobeto san, Azuki Hakari ou autres issus de la culture japonaise.
Ainsi que des références au shintôisme, je pars du principe que cette religion existe aussi a Togenkyo.
Enfin, l'histoire suit l'anime et se place après la saison 2 mais je ne tiens pas compte de Reload.
Sur ce, bonne lecture, j'espère que vous aimerez!

Prologue


Le Togenkyô était un des plus grands royaumes de ce monde. Aussi bien en superficie qu’en matière d’habitants, de richesse et de puissance.
Mais malgré cette puissance, de nombreux états avaient éclaté un peu partout, fragmentant le royaume en petites provinces de toutes tailles.
Chacune avait son gouvernement propre, ses richesses, ses mœurs, paysages et spécialités spécifiques.
Humains et monstres cohabitaient en parfaite harmonie pendant longtemps, bien qu’un peu partout dans les provinces des batailles entre les deux ethnies éclataient de ci et de là pour les raisons habituelles : argent, pouvoir, territoire.
Les monstres se regroupaient en clans ou se mêlaient dans les villes aux humains dont le mode de vie était semblable.
Il existait également d’autres yôkais, pas ceux qu’on rencontrait un peu partout avec les oreilles pointues, mais d’étranges et mystérieuses créatures tel qu’un gros être invisible avec une grande bouche suivant les voyageurs et dont on entendait seulement le bruit de ses socques. Ou une étrange créature qui prenait plaisir à terrifier les gens et à lancer des haricots.
Les Obake ou spectres, fantômes esprits errants existaient également.

Tel était Togenkyô, jusqu’au jour où les choses commencèrent à changer.
Sans qu’ on sache pourquoi, les monstres changèrent de comportement devenant agressifs belliqueux et s’en prenaient aux humains.
Personne sauf peu de hauts initiés ne pouvait se douter qu’il s’agissait des effets d’un sortilège, que tout ceci n’était que les prémices d’une épouvantable et machiavélique machination orchestrée pour ressusciter le plus dangereux des démons : Gyumao.
Cependant, dans la province Nord Est de Kitahara, de grands prêtres avaient très rapidement deviné ce qui se tramait, de même que des généraux d’armée au service du gouverneur.
Un mois après que la situation ait commencé à considérablement se dégrader, qu’on comptait les cadavres d’innocents humains ou monstres par dizaines partout dans le pays, le gouverneur avait réuni conseillers, hauts prêtres et généraux.
S’était ensuivi de longues réunions incessantes, négociations avances de suggestions pendant deux bonnes semaines.
Jusqu’à ce qu’ils parviennent à se mettre d’accord sur un point : Même si l’un des plus illustres Sanzo avait été envoyé ainsi que ses compagnons par la trinité bouddhique pour découvrir ce qui se tramait, les choses ne s’arrangeraient pas comme par magie.
C’est pour cette raison qu’eux aussi ils chargeraient des personnes de cette périlleuse mission : empêcher les monstres d’agir pour faire revenir Gyumao à la vie et annihiler les humains.
Stopper le dément qui combinait avec tant d’outrecuidance la magie et la science sans se soucier des éventuels dangers.
Ainsi, ils chargèrent Asako Monzan, jeune prêtresse issue d’une puissante lignée de prêtres shintoïstes et Seishiro Yû fils du plus grand général de l’ armée, qui n’avait pas son pareil en combat et en stratégie.
Puis se joignit à eux une seconde jeune femme du nom d’Izumi Sentô. Sa particularité était d’être un monstre mais elle était l’une des rares à parvenir à se contrôler, sans doute grâce à un contrôleur de puissance.
Ainsi fût formé un groupe qui devrait partir sans attendre pour comprendre ce qui se passait et agir si on escomptait recouvrer la paix perdue.
Ne restait qu’à espérer que leur route soit heureuse et que tout se passe pour le mieux…


A suivre


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Message  Daruko-san Sam 12 Nov - 13:24

Très intéressant c'est un vrai spin off ! Vivement la suite !
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Message  Eyael Sam 12 Nov - 20:43

Merci beaucoup!! Voici le premier chapitre, j'espère qu'il vous plaira.
Je vous rassure, je ne compte pas faire de "repompe" avec mes personnages, même si il y a des points communs avec les héros, ils sont quand même très différents.

Chapitre 1 : あの 世界 で 生まれした/ Dans ce monde, je suis née

Le village où le groupe de voyageurs s’était arrêté ressemblait bien plus à un champ de bataille qu’à un lieu paisible où vivre.
Des cadavres jonchaient le sol, certains étaient décapités, d’autres avec un membre en moins, il y en avait qui avaient les tripes à l’air.
Tous étaient des humains, de tout âge, homme femme et enfants, et ils avaient été tués.
-Une sacrée boucherie, nota avec indifférence Asako, une jeune femme tout de noire vêtue.
Une veste croisée sans manches avec des rebords violets, une longue jupe noire fendue et des collants violets, des getas noires ainsi qu’une ceinture en argent et des bracelets à pointe… Asako Monzan ne ressemblait vraiment pas aux prêtres ou prêtresses même si elle en était une.
-C’est probablement l’œuvre des yôkais, nota Izumi, une jeune fille qui se tenait aux côtés de la gothique.  THE QUESTION est : ont ils fait ça d’eux mêmes ou sous l’effet de cette onde de merde qui se propage un peu partout ?  Et dis moi, Boss, on reste ici où on repart ?
-On reste, répondit sans sourire la jeune pretresse. Y a deux trois trucs à faire, puis ensuite on reprendra notre route.
-Sans même venger ces malheureux ?! S’indigna Seishiro, un homme de vingt ans aux cheveux châtains où était noué un bandeau rouge et aux yeux bleus, vêtu d'une veste chinoise rouge à manches courtes s'attachant sur le côté et d'un pantalon noir.  En tant que militaire, il ne pouvait pas admettre si simplement que ces malheureux probablement innocents ne puissent être vengés. Mais comme l’autre peste avait donné ses ordres, y aurait pas à discuter.
-Héhé, on dirait que ça te surprend toujours mon gars, dit une Izumi railleuse. T’as pas vraiment de neurones, tu sais ! Tu crois vraiment que notre grande patronne adorée se tape de ces humains ?
Quoi, ajouta innocemment Izumi à l’encontre de la jeune fille en noir qui la fusilla du regard en lâchant un « ferme là deux secondes! »
-Ok, mais c’est comme ça que tu m’apprécies Asako Kun, dit Izumi  toujours aussi taquine en commençant à empiler les corps aidée par Seishiro.
La jeune fille n’était ni humaine ni yôkai, c’était une fille tabou.  Une créature née de l’union d’un humain et d’une yôkai.
En témoignaient ses yeux et ses cheveux rouge.
Vêtue d’un pantacourt gris, des baskets vert sombre aux pieds, un t shirt vert pâle et une veste ouverte d’un vert foncé, la jeune fille avait des cheveux coupés en un carré court.
Après avoir déposé sur le monticule un corps mutilé,  elle jeta un coup d’œil à l’autre corbeau qui s’affairait aussi.
Asako avait déniché du sel, de l’encens et avait commencé à lancer du sel un peu partout pour purifier cet endroit pensant à ce qui s’était passé récemment.
« Les choses ne changeront jamais, décidément qu’on soit humain ou yôkai, c’est la connerie qui l’emporte. Dans ce monde depuis toujours, les massacres et le non respect, les injustices existent, et dans ce monde je suis née.
Mais à présent, j’ai une mission importante. »


Flash back : La situation était devenue critique bien que personne ne sache exactement ce qui se passait, mais de plus en plus de yôkais jusque là pacifiques devenaient belliqueux.
Tant et si bien que le gouverneur de la province avait demandé à voir Monzan Shigéru le plus ancien et le plus puissant des grands prêtres shintoïstes. Ce dernier était accompagné de sa plus jeune petite fille: Asako. Les gens se retournaient devant la tenue de la prêtresse: de quel droit osait elle porter pareille tenue? Une jupe, un haut sans manches, du noir et du violet ! C’était purement scandaleux de s’habiller de façon si provocante.
Mais la jeune fille les ignorait se demandant pourquoi ELLE et non son Grand frère ou sa grande sœur n'étaient pas venus et étaient restés au sanctuaire. Cependant elle se sentait enfin avoir de l’importance autre part que chez elle.
Au cours de la discussion, quand le gouverneur demanda si il savait qui envoyer pour résoudre ce qui se tramait, son grand père annonça quelque chose qui la frappa de stupeur.
-Ma plus jeune petite fille s'en chargera. Elle est peut être inexpérimentée mais pleine de potentiel. Elle s'en sortira sans le moindre doute, dit il en lui adressant un regard en coin sévère.
-Je ferais mon possible pour savoir ce qui se passe. Je n'aurais de cesse de chercher de réponses à mes questions, dit elle sans sourire toujours agenouillée comprenant que la mise à l'épreuve dont elle avait entendu parler était enfin arrivée. Et elle se retrouvait chargée d’une mission assez importante mais qui pouvait s’avérer intéressante.
Seul bémol : être forcée d’être escortée par un de ces guignols du palais, génial…
De retour chez elle, Asako avait regroupé ce dont elle aurait besoin pour le voyage, jetant un dernier regard au sanctuaire où elle avait grandi et appris. Comme sa sœur et son frère ses parents: savoir utiliser les talismans, dresser des kekkais ces barrières de protection ou avoir des notions d'exorcisme, protéger les humains et les yôkais.
Maintenant, les choses sérieuses commençaient pour de bon.
Les adieux avec sa famille furent brefs et intenses. Avec tout ce qui se tramait, resteraient ils vivants?
Lors de la première rencontre avec son « garde du corps » ou boulet, au choix ; la jeune prétresse ricana en voyant le petit toutou prétentieux effondré sous le portail avec un otoroshii* qui le maintenait au sol.
-Tu pourrais quand même m'aider à me relever, tu ne crois pas grogna Seishiro.
-Pourquoi, je devrais vraiment? m'étonne pas qu'un con prétentieux comme toi connaisse pas le sens du mot "foi". Si ça t'arrive c'est juste bien fait pour ta gueule. Les yôkais, c'est pas que des monstres victimes d'un sortilège.
Otoroshi kun, yamete, dit elle en pointant son bâton de pèlerin libérant ainsi le boulet désigné comme compagnon de galère.
-Pas merci! raaaah ils font chier!! Pourquoi je dois veiller sur toi au lieu de partir direct au château de Gyumao? pesta Seishiro tandis qu'ils descendaient les marches de ce sanctuaire. En plus, ils étaient pas bouddhistes comme tout le monde !!!
un dragon bleu sur le poignet, Seishiro regarda la jeune brune avec mépris, quelle pimbêche cette fille ! En plus elle avait vraiment l’air d’un corbeau.
Ils avaient atteint un quartier résidentiel de la ville, dans dix minutes elle ne serait plus qu'un souvenir.
Une jeune femme aux yeux et aux cheveux rouges vermeil  adossée à un mur, mug de café à la main les observait.
-Hé mec, oublie pas de te faire payer rubis sur l'ongle! Nounou et soldat d'élite, avec des monstres à combattre, c'est pas un job de tout repos!
Et toi, ajouta elle à l’attention d’Asako, crois pas trop que t'arriveras à quelque chose.
-Je ne pense pas que les choses réussiront à bouger. De même que celui orchestre cette résurrection fait quelque chose d'utopique, même en se cassant le cul nos tentatives feront juste un peu bouger les choses avant de couler. Asako avait répondu de manière calme et n’avait pas relevé la pique. Elle  détailla du regard son interlocutrice, elle se souvenait d'avoir connu quelqu'un comme elle dans le passé.
Pareillement, la fille métis du nom d’ Izumi semblait elle aussi  en pleine gamberge.
-On s'est pas déjà croisées? finit par demander  la fille en pantacourt.
-Sentô Izumi, finit par lacher Asako avec un furtif sourire.
Elle revécut l'époque où elles s'étaient connues enfants et se revoyait jalouse de voir cette gamine qui aimer jouer avec son frère plutôt qu’avec elle, apprenant ensemble à lire et écrire des kanjis.
-La grande Monzan Asako, qui se retrouve promue! Continua Izumi en avalant une gorgée de café Ca fait un sacré bail dis moi! Bon, bah c'est pas que le coin est emmerdant, mais juste un peu!
-Incruste toi si tu le souhaites. Tu pourras nous être utiles, répondit Asako toujours aussi impénétrable.
-Et une fille de plus à surveiller, je sais pas si je dois être chanceux d'avoir à mes côtés deux jolies filles ou être dans la merde à devoir veiller sur vous, grommela Seishiro.
-Tu ferais mieux de te demander si t'auras les couilles pour tenir tête aux yôkais et faire face aux dangers, mon gars, répondit Izumi.
-Evidemment!!! Je viens d'une famille militaire d'élite, j'ai passé ma vie à m'entrainer pour protéger les autres, je...
Et pourquoi reste on là à causer, z'attendez quoi? Putain, c'est bien les filles ça! Hurla il exaspéré.
Asako sortit un Fuda de sa manche et lui mit sur le visage l'empêchant de parler tandis qu'Izumi avalait son café sans se soucier de ce qui venait se passer.
Ryôko o hajimeru*, dit elle.

Fin du flash back.

La jeune gothique tourna la tête et eût un petit soupir méprisant.
-J’aurais du me douter que la vermine reviendrait sur les lieux du carnage. Vous ne valez pas mieux que des charognards, continua elle sans regarder la horde de monstres.
Ces derniers commencèrent à ricaner devant l’imbécillité de cette humaine, les deux autres aussi seraient parfaits pour se maintenir en forme. L’humain à la cicatrice se planta connement devant eux un sourire supérieur sur le visage.
-Vous avez décidé de revenir ici pour crever ? C’est la meilleure idée que vous ayez eu depuis longtemps, enfoirés ! Sur ces mots, Seishiro dégaina un kusari gama prêt à faire payer à ces types ce qu’ils avaient fait.
-Ouais ! Quelle bonne surprise, de la viande fraîche. Vous pouvez toujours nous supplier si vous tenez à votre précieuse vie, peut être accepterons nous de vous laisser les yeux ou vos jambes !
-Abrutis, grommela Izumi. Dites donc vous êtes cons de naissance ou vous avez suivis des cours ?
-Toi, minette, tu vas regretter ton arrogance ! Cria un des yôkais en se précipitant sur elle suivi par quatre autres de ses camarades. Immédiatement, la jeune métis ouvrit sa main et en fit jaillir un kunai qu’elle planta dans le cœur de son adversaire. Puis ses mains et ses jambes s’entourèrent d’un halo rougeâtre, d’un puissant coup de pied latéral accompagné d’un shuto et de quelques coups bien placés elle abattit rapidement ses adversaires.
De son coté, Seishiro avait lui aussi tué en très peu de temps ses assaillants, il n’en restait plus que cinq qui encerclaient Asako.
La jeune prêtresse ne semblait pas le moins du monde inquiète devant cet assaut et se contenta de chercher quelque chose dans ses poches tout en lançant un avertissement.
-Si vous voulez pas vous retrouver dans deux secondes au Jigoku, vous feriez mieux de vous casser. Je le dirais pas deux fois.
-C’est toi qui va te retrouver dans le royaume des morts, morveuse !!! Hahaha et ça se prétend prêtre alors que ça sait pas se battre ! Tu comptes faire quoi ? nous virer à coup de prières ?
-Pas vraiment, non, répondit Asako en prenant des azukis, les haricots rouges. A la vue des graines les yôkais reculèrent inquiets mais il était trop tard.
Elle lança les graines sur ses adversaires qui se tordirent de douleur avant de s’enflammer et de perdre la vie. Ils avaient tous été battus, par une humaine, une simple humaine.
-Je vous croyais plus futés que ça, dit Asako en regardant les silhouettes devenir des cendres. Vous ne saviez pas que les azukis sont efficaces contre les démons ? A fortiori quand ils ont trempés durant cinq jours et cinq nuits dans de l’eau bénite.
Bah, vous pourrez y réfléchir dans les flammes de l’Enfer, tout comme à votre conduite basse, acheva elle en croisant les bras.
-Oubliez pas non plus de vous excuser auprès de ces malheureux !! Vous êtes quittes à présent, continua Seishiro. Une vie pour une vie, c’est équitable, il me semble ?
Alors, on fait quoi ? demanda il à cette exaspérante fille aux allures de corbeau qui comme si de rien était grignotait un bout de chocolat au lait aux noisettes.
-C’est évident non ? répondit Asako. On termine ce qu’on doit faire et on met les bouts vers l’ouest !
-Tu nous laisseras bien le temps de prendre un café ? Ca fait trois heures que j’en ai pas pris un, expliqua Izumi avec un sourire idiot. De toutes façons,  quoi qu’il arrive on a tous le même but, on est unis dans ce voyage et on finira par glaner des renseignements ajouta elle plus sérieuse.
-J’espère bien, dit Asako sans sourire en terminant son morceau de chocolat. Ca fait trois mois qu’on est sur les routes et on ne sait que dalle !
-A part qu’on cherche à ressusciter Gyumao, et donc celui qui fait ça doit avoir un faible pour l’apocalypse et l’extermination des humains, nota Seishiro.
-On finira par avoir les réponses à nos questions, dit Izumi à la jeune gothique. Te fais pas chier avec ça.
-Ne dis pas n’importe quoi, répondit la jeune fille en noir.  On repart dans une heure, ordonna elle avec son même ton cassant avant de se remettre à songer.
« Dans ce monde, je suis née. Dans ce monde pourri géré par la haine l’injustice, les guerres, qui va tomber en ruines, j’aspire à faire des choses.
A faire des choses cool, mais ça semble impossible.
Même si je suis avec des personnes qui sont près de moi importantes, que j’ai une mission « cool » parce qu’elle est importante…  Mais en fait, on doit nettoyer la merde laissée par les autres, devoir payer les pots cassés par des irresponsables et des égoïstes. A ces types sans aucune vergogne, je ne leur dirais qu’une chose : vous pouvez très bien crever et aller au diable »


Une heure plus tard, le trio reprit sa route vers leur objectif.

A suivre

*l’otoroshii est un yôkai qu’on trouve au dessus des portails des sanctuaires et qui tombe sur les mécréants pour les punir
* Le voyage commence
Aloooors, qu'en pensez vous? Vous avez le droit d'aimer ou de ne pas aimer ce qui se passe et les personnages.
Petite chose importante: Asako n'a rien de commun avec Ukokusi ce n'est de s'habiller en noir. C'est comme Sanzo une prétresse atypique dans le sens qu'elle soit gothique et très cynique.
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Message  Eyael Jeu 17 Nov - 20:34

Nouvelle fanfic en trois one shots avec pour théme obon, la fête des morts au Japon.
On dit que lors de cette fête, les défunts reviennent, voyons donc ce que ça donne avec nos quatre héros

Obon no yoru: Sanzo

Sanzô avait eu du mal à s’endormir contrairement à d’habitude en cette soirée d’été.
Il fallait avouer qu’avec cette musique bouddhiste incessante, les chants religieux,cette odeur d’encens perceptible dans toute la ville ainsi que les lueurs des lanternes et les autels décorés chargés d’offrandes, il y avait peut être une raison.
La fête des morts était probablement bien un moment de l’année plus que particulier.
Il finit cependant par trouver le sommeil, dans un sens il se sentait dans son lit, mais dans un autre hors de cette chambre.
Etrangement, il se retrouvait dans un endroit familier, la cour intérieure du temple qu’il balayait régulièrement enfant, les feuilles rouge d’érable jonchaient le sol mais une feuille orange pliée en forme d’avion attira son attention.
Sanzô se pencha pour prendre le précieux objet alors que le vent se levait et souffla, aussitôt après, le ciel qui était nuageux devînt d’un bleu uni mais plus surprenant encore ! Une voix fmilière lui parvînt.
-Bonjour kôryû. Non c’était impossible, n’importe quoi, une hallucination !
-Il y a tellement longtemps que nous n’avons pas pu profiter pleinement d’une belle journée, tu ne trouves pas Koryu ?
Sanzo sentit vraiment la pression d’une main sur son épaule… Refusant encore d’y croire, il se retourna à contrecoeur avant de faire face à la personne qui était la plus précieuse à ses yeux : Komyo Sanzo !!
Son maître, celui qui lui avait tout appris, l’avait recueilli et offert un foyer ; la seule personne digne de confiance à ses yeux en tant qu’homme et Sanzo… Son pére !
-Maître… Qu’est ce que vous faîtes ici, je ne suis pourtant pas mort ! J’ai pas encore décidé de casser ma pipe, alors pourquoi ?!
-Tout simplement parce que les morts ne sont pas forcés de rester sans cesse dans le royaume d’Enma Kôryu. Crois tu vraiment que parce que nous ne sommes plus de ce monde, nous ne restons pas proches de vous ?
Pour cette nuit, seulement, juste pour cette nuit je pourrais me souvenir du bon vieux temps.
Sanzo continuait à le regarder complétement incrédule. Il savait parfaitement que c’était Obon et que les morts trouvaient ainsi le chemin de leur demeure, mais de là à ce que ça soir réel !!!
C’était pas réel, ça devait être un songe, un songe qui foutrait le camp en miettes dans peu de temps. Et pourtant, Sanzo espérait que ça continue et que ça s’arrête en même temps.
-Maître… Bredouilla Sanzo d’une voix tremblante, perdu ne sachant que faire et se méprisant pour sa faiblesse à retomber dans le passé.
-Tu n’as donc même pas envie d’un thé Kôryû ? Voilà qui est surprenant venant de ta part, dit toujours aussi souriant Komyo Sanzo.
Effectivement, une theière était posée sur la plus haute marche de l’escalier.
-Si, bien sûr, grommela Sanzo comme quand il était enfant.
Tous deux se servirent respectivement avant d’admirer la vue jusqu’à ce que Komyo Sanzo tire de sa poche sa pipe et l’allume.
Tout en fumant, il observait d’un air attendri son jeune disciple préféré.
-Tu as été si courageux pendant tout ce temps Kôryû… Malgré tes souffrances et ta peine tu es devenu plus fort et adulte. Même si je savais que tu y parviendrais sans ce qui s’est passé, laisse moi te dire que je suis très fier de toi.
-Y a pas de raisons ! D’abord je suis seulement parti pour récupérer ce qui nous a été volés et aussi faire en sorte que vous soyez pas mort en vain. C’était mon devoir, vous le savez très bien non puisque c’est vous qui avez choisi de me donner un nom bouddhique, grommela Sanzo.
C’est pas pour la justice ou le prestige ou parce que le temple a été volé que j’ai fait ça ! Pas pour ce genre de prétextes débiles. Le chemin que vous aviez tracé, je me dois de marcher dessus en tant que bonze Sanzo !
A cette réponse, Komyo Sanzo ria doucement, décidément enfant ou adulte son fils adoptif ne changerait jamais. Il était toujours le même enfant se cachant sous des réponses creuses.
-Penses ce que tu veux Kôryû. C’est la première chose qu’on doit être capable de faire, si on veut vraiment vivre.
Moi, je n’ai pas vraiment de regrets continua il doucement. Juste un seul : je n’ai pas réussi à te protéger comme je l’aurais voulu, je suis parti bien trop tôt, te laissant seul.
Avec une trop lourde tâche sur les épaules.
La culpabilité dès lors ne m’a plus quitté. Tu étais si jeune, avec tant de choses à vivre, à aimer, à découvrir… Qui se sont retrouvés inacessibles à cause de ma désinvolture.
Mais à présent, je suis soulagé Kôryû.
Tu as trouvé des personnes qui tiennent vraiment à toi, s’inquiètent et t’aiment sincérement, qui quoi qu’il arrive te suivront.
-Ah ça, je les traine depuis bientôt plus de six ans ces trois là ! Y a des fois où je me passerais bien de leur compagnie ! Mais au moins ils sont foutus de se protéger eux mêmes et sont pas assez fous pour se laisser mourir !
Surtout ce saru stupide qui n’a pas arrêté de m’appeler, et me cassait les oreilles.
-Il tient énormément à toi, Kôryû. Tout comme moi, comme tes deux autres amis.
Tu as eu énormément de chance de les rencontrer, de tisser des liens aussi forts.
Rien ne saurait me rendre plus heureux Kôryû ; tu as des amis qui veillent sur toi et regarde toi : tu as changé, tu es épanoui.
Sanzo mal à l’aise regarda sa tasse se rendant compte qu’il disait la vérité.
-Je mérite pas vraiment d’être le soleil de ce saru goinfre et immature. Je suis pas foutu de le protéger, a cause de ma mission je le fous en danger !
-Kôryû…
Cette mission, ce n’est pas seulement la tienne, c’est la votre et un simple prétexte. Tu t’en veux toujours autant alors que tu n’es coupable de rien.
On ne choisit pas toujours quand on meurt et parfois, la vie est bien plus ennuyeuse que la mort sais tu ?
Je suis aussi heureux mort que vivant et surtout fier, très fier de qui tu es devenu.
Tu as agi avec responsabilité, sérieux, détermination, vécu millle expériences te rendant triste, heureux, en colère, amusé, rencontré des personnes qui t’ont influencé.
Une vie bien remplie, mouvementée et aussi vivante que ces arbres qui à chaque automne se débarrassent des feuilles, des choses lourdes ou inutiles et se préparent à vivre de nouveaux événements, à grandir et à s’épanouir en bourgeonnant.
Kôryû… Je suis vraiment fier de toi, pardonne moi de ne pas te l’avoir dit plus tôt…
Tout comme de ne pas avoir pris assez soin de toi et te dire que je resterais à tes côtés quoi qu’il arrive.
-Maître, s’il vous plait, dit Sanzo en se sentant encore plus mal à l’aise et bouleversé. Il avait la chance inespérée de le voir, de lui parler alors qu’il avait cru pendant si longtemps que ce privilège était inaccessible et indigne de lui.
Ne sachant plus comment réagir, soulagé et triste, heureux et inquiet, Sanzô réagit sans réfléchir et agit comme quand il était très jeune et se sentait seul.
Il se rapprocha de la personne qui était la plus proche et la plus chère à ses yeux s’agrippant à sa robe.
-Vous… Vous m’avez tellement manqué maître et et j’aurais tant aimé que vous connaissiez ce saru stupide, le kappa demeuré et Cho Hakkai, qu’on puisse reprendre le soir un verre en contemplant la lune.
Et là… vous êtes là, devant moi, continua Sanzô.
Komyo Sanzô se contenta d’étreindre son fils adoptif comme auparavant il y avait bien longtemps, le laissant s’adonner à sa joie et à son chagrin, profitant lui aussi de cette merveilleuse opportunité.
Puis ils se dégagèrent et Sanzô se leva pour attraper le balai ce qui le fit sourire.
-Crois tu vraiment que les feuilles doivent être ramassées sans délai alors que l’automne commence à peine ? Kôryû, voyons… soupira il en prenant une feuille d’arbre d’un orangé magnifique.
Finalement, je ne fais que singer la nature, et je ne sais pas faire grand chose.
Quand une clochette sonna.
Le bonze tourna la tête et posa sa pipe sur le cendrier.
-Ah, il semblerait que ce soit l’heure d’y aller Kôryû. Il est temps de repartir mais nous nous reverrons, tu peux en être sûr.
-Vous ne changerez jamais maître ! vous êtes trop sur de vous ! Mais bah peut être que vous vous gourerez pas pour une fois !
Sanzo se réveilla dans son lit tandis que l’aube filtrait et qu’à l’extérieur, quelques lanternes étaient encore allumées.
Ce n’avait pas seulement été un rêve ou un songe, c’était une vraie rencontre.
Sanzo nota que son bras était hors du lit comme si il avait cherché à retenir quelqu’un…
« Maître, Père… Merci pour tout» murmura il en repensant à ce qui s’était passé et en se mettant à pleurer doucement après cette rencontre si étrange.

Alors, qu'en pensez vous?

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Message  Eyael Sam 17 Déc - 22:09

その 子供 ひとり/ Cet enfant seul

Il n'y avait rien à voir ici... Enfin, rien qu'il ne connaissait pas, aucun élément nouveau.
Le jeune enfant de quatre ans regardait un peu partout dans la pièce avant de passer un doigt dans les espaces entre les dalles pour s'occuper un peu.
Aussi loin qu'il s'en souvienne, Homura avait toujours vécu dans cette pièce. C'était le seul lieu qu'il connaissait.
Dans cette geôle minable, loin de tous, sans amis, famille ou ennemis, sans personne à apprécier ou hair comme n'importe qui.
Juste des gardiens qui la plupart du temps l'ignoraient superbement, ne lui adressant pas la parole.
C'était normal qu'on ne lui parle pas, c'était normal aussi qu'il y ait des barreaux au lieu d'une porte.
Normal de ne pas pouvoir sortir et de rester ici. Après tout c'était la même chose pour « les autres » même si ils ne lui parlaient pas, eux aussi restaient toujours ici.
C'était sans doute l'unique lieu de ce monde...

Il n'y avait vraiment rien à faire, rien si ce n'est attendre et espérer.
Trois ans avaient passé et le petit Homura commençait à se demander si un jour il pourrait sortir de cet endroit. Parce que non, il y avait bien autre chose qui existait que ces murs gris, ces pièces appelées cellules, ces gardes...
Ce n'était qu'un simple bâtiment parmi tant d'autres dans le royaume céleste.
Et il y avait bien plus de personnes qu'il ne l'avait jamais cru.
Homura avait fini par s'en rendre compte car les gardiens n'étaient plus les mêmes, ils changeaient.
De plus, certains parlaient de leur vie, de leur famille, des faits divers, de l'essor du royaume...
Depuis qu'il avait saisi certaines bribes de la conversation, Homura s'évertuait à imaginer « ce » monde celui qui n'était pas le sien, mais qui était tout proche de lui.
Ici, même si il y avait des murs, une porte, en fait, il n'y avait rien. Rien semblait il au delà hormis le néant. Ou quelque chose qui serait toujours inaccessible et hors de sa portée...
A moins qu'il sache si il devait faire quelque chose pour mériter de voir, entendre sentir, toucher ce monde dont parlaient tant ses gardiens.
Ou peut être que quelqu'un finirait par le remarquer et se montrerait gentil ou méchant, mais pas indifférent. Peut être que si c'était quelqu'un de très gentil il briserait cette porte, le prendrait par la main en lui montrant enfin ce dont il avait tant entendu parler, il répondrait peut être à toutes ses questions.
Mais est ce que ça arriverait ? Se demanda Homura en serrant sa fine veste contre lui. Il avait envie d'y croire, de se dire que ça arriverait, et en même temps songeait que ça ne marcherait pas.
Pourtant, il eût une occasion.
Les torches du couloir s'étaient éteintes, au loin un faible rai rougeâtre éclairait un autre couloir.
C'était l'aube.
Puis un garde au visage inconnu ralluma les torches, regardant les cellules et entrapercût l'enfant dont on parlait beaucoup. Un sale bâtard né de l'union d'une déesse, de sang royal qui plus est et d'un humain !
Une aberration ! Une aberration certes mais qui avait au moins un endroit à lui, qui ne dérangerait pas les dieux de par sa vue.
Le jeune garde lui, ne le trouvait pas ignoble ou laid. Il avait plutôt l'air mignon, et de jolis yeux.
Comment un si jeune enfant pouvait il donc supporter sans pleurer, protester ou essayer de fuir cette horrible existence ?
Quand Homura s'était senti observé, il détourna immédiatement son regard, il avait sans doute du offenser cet homme. La première fois qu'il osait lever les yeux sur une personne ! Il savait parfaitement que si il était ici, il n'avait aucun droit que ce soit parler ou regarder à quelqu'un.
Mais quelque chose d'inattendu se produisit :

Le garde lui rendit son regard et étira sa bouche sans paraître fâché.
-Et bien, petit ? Ne me dis pas que tu n'as jamais vu quelqu'un sourire ?
« Sourire, c'est ça ? Faire quelque chose avec sa bouche, mais pourquoi faire ? Ca veut dire qu'on est content? » Homura essaya de faire la même chose, mais n'y parvenait pas.
Le garde se leva avant de partir et revînt très peu de temps ensuite les bras chargés d'un plateau.
-C'est pour toi, petit. Tu dois être affamé non ?
Pas vraiment, la faim ne le tiraillait pas tant que ça : de toutes façons il avait quand même toujours de quoi manger même si c'était quelque chose de fade voire, infect aux yeux des autres.
Et c'était toujours la même chose. Mais sans qu'il comprenne pourquoi, cette fois, Homura avait plus envie de manger.
Peut être parce que quelqu'un était gentil avec lui.
Ils avaient pu se revoir, petit à petit des barrières invisibles tombaient.
D'un côté le garde qui lui adressait toujours des sourires, qui lui avait fait découvrir des choses savoureuses : notamment un drôle de fruit jaune pâle et rose avec une peau douce, très bon à manger sauf ce qui était très dur. Il paraît que c'était une pêche, et ce qui était dur un noyau.
Une autre fois, c'était quelque chose d'orange dont l'intérieur était de la même couleur mais mou et sucré : du kaki.
A chaque rencontre, cet homme lui disait bonjour, l'appelant petit, comme il ne connaissait pas son nom.
Et pour la première fois, Homura se sentait heureux, ce qu'il n'avait jamais éprouvé, il y avait enfin quelque chose de différent.
On lui avait même demandé comment il s'appelait, en expliquant ensuite qu'il avait le droit de répondre.
C'est comme ça que comme les autres enfants, Homura se mit à sourire à cette personne, à aimer la regarder et à oser lui donner son nom.

L'autre en fit de même, lui apprenant qu'il s'appelait Shigeru.

Shigeru ne parvenait pas à comprendre l'attitude des autres : ce gosse n'avait aucune responsabilité dans ce qui s'était passé, n'avait commis aucun crime, ce n'était rien de plus rien de moins qu'un enfant, un enfant !
Un enfant qui aurait du apprendre à lire et écrire, à jouer avec les autres, être dehors, pas enfermé comme le pire des criminels ou un démon maléfique.
Si seulement il avait pu réussir à le faire sortir de cette sinistre cellule, pour l'emmener autre part : dans les couloirs ou alors la cour, là où on pouvait au moins voir le ciel entendre du bruit.
Ou lui amener de quoi pouvoir s'occuper : du papier un pinceau et de l'encre ou un jouet.
Hélas, il ne pouvait absolument pas faire cela, il n'en avait pas le droit. Il était le dernier de l'équipe et devait obéir aux ordres. A moins d'être considéré comme un rebelle et un agitateur, méritant d'être à son tour enfermé.
Tout ce qu'il pouvait faire, quel incapable et lâche il était, tiens ! C'était d'amener d'autres choses sur son plateau, lui parler un peu comme à n'importe qui... Ce qui était déjà énorme, pour un « incapable » aux yeux d'un enfant de sept ans.
Après au moins une bonne dizaine de rencontres, un fragile climat de confiance avait commencé à s'installer entre eux, un lien fin que n'importe qui aurait pu briser si on venait à découvrir l'existence.

Plus ils se connaissaient, plus Homura avait commencé à croire que ce qqu'il avait secrétement espéré pourrait enfin se réaliser. Que plus jamais il n'ait à rester ici sans rien faire, sans personne avec qui parler. Enfin, ce n'était plus tout à fait le cas maintenant.
Comme Shigeru l'aimait bien, il lui demanderait la prochaine fois qu'il le verrait, il lui répondrait sûrement... Sur ces pensées optimistes, il s'étendit sur le sol dur ne tardant pas à s'endormir.

-Qu'est ce que tu as aujourd'hui ? Ne me dis pas que quelque chose ne va pas !
C'était bien la première fois que Shigeru le voyait aussi mal à l'aise, hésitant. Cette attitude lui rappelait celle de son jeune fils soit quand il avait fait une bêtise, soit quand il voulait lui demander quelque chose. Pas besoin d'être un génie pour savoir que c'était la seconde hypothése la bonne.
-Toi, tu as quelque chose à me demander Homura... Ca se voit comme le nez au milieu de la figure, ajouta il pour le taquiner alors que le gamin détourna le regard.
Vas y, dis moi ce qui te tracasse. Tu as le droit de dire ce que tu ressens, c'est un minimum !

Encouragé par ces mots, la réponse se fit un peut attendre, mais au moins il y avait une réponse.
-Shigeru san, vous croyez que si je peux sortir d'ici, je dois faire quelque chose pour le mériter ?
-Hum, je ne crois pas... D'autres ont tendance à penser que la seule place qui est la tienne est ici et nulle part ailleurs.
-Mais pourquoi ?
-Parce que tu es... Différent, dit Shigeru en dissimulant la vérité, avait il vraiment besoin de balancer des horreurs à un enfant innocent qui souffrait déjà assez .

Mais à mes yeux, tu ne l'es pas.
-Alors, vous ne pourriez pas me faire sortir d'ici ? Vous ne pouvez vraiment pas, insista il ne comprenant pas si pourquoi pour lui, il n'était pas différent, il était condamné à rester ici .
Pourquoi, demanda il encore une fois, agrippé à la porte.
-Parce que je n'ai pas le droit de le faire... Je suis vraiment désolé Homura, mais si je pouvais...
Sa phrase fût interrompue par l'arrivée de deux autres gardiens, prémice à la malchance.
-Alo-pour-rs la rumeur était donc vraie : tu t'es entiché de cette horreur et tu lui parles !

-Tu devrais essayer de discuter aussi avec les vers ou les déchets ! J'y crois pas qu'il en éprouve aucune honte !
Et toi ! Continua le nouveau venu en pointant un doigt accusateur sur le jeune prisonnier.
Tu ferais bien de la fermer et de te faire oublier ! C'est pas parce que tu es un gosse, un petit merdeux qu'on va avoir pitié de toi.
-Ouais, batard ! Ferme là, c'est un bon conseil. Ta mère était qu'une traînée sans foi ni loi mais tu ne vaux pas mieux qu'elle apparemment. Y a pas de chances pour que tu vois autre chose que ce palace ! Aucune chance que tu voies le ciel ou autres choses, t'en es pas digne même si tu voulais nous lécher les bottes ou servir de chiens !
-Ecoute nous bien... Ta -Place- est-ici-pour-l'éternité ! Dit lentement le deuxième garde avant d'ouvrir la porte, de saisir cette aberration par le haut de sa veste.
-Laissez le tranquille, s'indigna Shigeru, ne pouvant qu'assister impuissant.
-Toi fermes là aussi ! C'est un bon conseil, répondit le deuxième garde en jetant contre le mur sa faible proie alors que le premier s'amusait de la situation ne se privant pas de rire.
Le contact avec le mur avait été douloureux, tout son corps lui faisait mal, jusqu'à ce qu'il sombre dans l'inconscience.

Quelque temps s'était écoulé depuis ce triste incident. Et les choses étaient redevenues ce qu'elles étaient : A nouveau ignoré.
Homura avait espéré revoir Shigeru, mais le temps passait et il ne revenait pas.
Pendant longtemps, il crût qu'il avait du le vexer et qu'il ne voulait plus lui adresser la parole.
Jusqu'à ce qu'il le revoie. A cet instant, son cœur fit un bond dans sa poitrine d'enfant, si il était là tout redeviendrait comme avant.
Mais ce ne fût pas le cas. Shigeru se contenta de le regarder avec tristesse et de lui adresser un de ses sourires avant de disparaître. Il avait été « remercié » et si il s'attardait un peu plus, les choses pourraient s'aggraver. Plus jamais ils ne pourraient se voir ou se parler.
Tout redevînt comme avant. Il n' y avait vraiment aucun espoir, c'était ici et nulle part ailleur qu'il vivrait.
Seul, sans personne, eternellement.
Homura se laissa tomber sans bruit à terre avant de pleurer en silence pour la première fois, puisqu'il éprouvait enfin en plus de la joie ce qu'on appelle la tristesse.

J'espére que vous avez aimé! Le prochain chapitre s'appellera "Honto ni Shinitai" ou en français: "Je voudrais vraiment mourir"
Eyael
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Ningen
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